Pourquoi je cours ? Pourquoi court-on ? A-t-on tous les mêmes raisons ? Ou a-t-on tous nos raisons ? D’ailleurs en faut-il vraiment une ? Cette question m’a toujours un peu taraudé… Mais je n’y ai jamais vraiment prêté attention. Sûrement de peur de ne jamais trouver de réponse…
La vraie question, c’est peut être après quoi je cours ? A-t-on tous cette angoisse de la fin ? Vouloir toujours plus, plus haut, plus loin, plus longtemps. Est-ce pour fuir l’immobilité comme si elle évoquait trop la mort ? Pour vouloir exister dans ce monde en mouvement. Après tout, la Terre, elle tourne.
Il y a certainement un peu de tout ça. Inconsciemment, je crois que ne plus avancer m’a toujours effrayé. La peur de m’enliser, de disparaître, de perdre le fil.
Alors je cours, je m’évade, j’avance, je découvre, je souffre, je souris, je rencontre, je me perds et je me trouve. Je vis. Tout simplement.
Extrait du carnet de train, septembre 2015
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